jardin de mémoire,

Le temps du dessin est un temps en mouvement, il s’articule au présent pour restituer l’expérience du souvenir de la promenade passée dont la forme future est projetée. Le geste dessiné est lent, il s’agit d’éprouver ce temps du présent, de digérer à mesure le cheminement sur l’espace de la page. Le corps entier dessine. Jardin de mémoire expérimente le souvenir de ce qui ne sera pas souvenu et lui donne forme avant qu’il ne disparaisse.

jardin de mémoire, part I, 2020
70×100, encre et graphite sur papier

– et puis,

Le réel est aussi parfois un quelque chose de très petit, un « – et puis, » de la plus haute insignifiante. Il s’agit d’une collecte de minuscules sensations, que l’on archive dans un quelque part trop brouillon pour leur petitesse et qui ressurgit plus tard sans pouvoir être reconnu.

p r i n t e m p s

poser le premier geste de lui,
avec le scotch – prélever une empreinte de ce geste
poser le scotch empreinté sur elle, et tracer
emmêlés, de germes de gestes, se fleurir