L’oeil, comme point de départ,
Je pose un regard en mouvement dans l’espace réel (constitué de nature, de personnes, …) qui devient paysage. Au rythme de l’échelle de mes pas et de mon souffle, je chemine et ma vue s’associe à mes autres sens/orifices et organes récepteurs.
La glane, comme matériaux,
J’utilise la photographie pour garder trace de la «glane» de mes émotions. Dans le même esprit, je prélève de la matière au paysage pour la ramener dans mon atelier. Les éléments glanés sont ensuite répertoriés, classés, mis en mots lorsque c’est possible.
Le dessiné, pour avancer
Au moment de mon incapacité à traduire en mots, intervient le geste sur le papier. C’est mon corps alors qui agit comme un filtre, je ne sais que ce que j’éprouve et le restitue comme tel par le dessiné.
Le dessiné est un trajet incluant le temps, mêlant le dialogue entre geste accident (eau/encre) et geste réfléchi. Il ne sait pas être UN, il est sériel, comporte une notion d’ordre (chemin). La monstration peut faire l’objet d’une installation pouvant intégrer les traces de la «glane».